Stéphane Pacaud, un Milliardaire du P*rno menacé
La fortune des jumeaux Pacaud, originaire du Creusot, est aujourd'hui estimée à 650 millions d'euros. Leur métier ? Rois du porno
Vous n'avez vu son nom nulle part. Il voyage incognito et fait profil bas. Stéphane Pacaud, 46 ans, fait pourtant partie, avec sa sœur jumelle Malorie, des 200 plus riches Français. La fortune des jumeaux originaire du Creusot est aujourd'hui estimée à 650 millions d'euros. Leur métier ? Rois du porno. Pas comme acteurs, mais comme propriétaires de sites porno.
Stéphane Pacaud les dirige depuis Prague, en République Tchèque. Ses studios de production y tournent à plein régime pour réaliser les centaines de vidéos qui vont alimenter l'un des sites les plus visité au monde (plus que Spotify ou LinkedIn, c'est dire...) : Xvideo com et son alter-ego XNXX COM. La société de Stéphane Pacaud, WGCZ Media Group, réaliserait (pas d'informations officielles sur ce point) plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires. Coté estimations, un de ses principaux concurrent a été racheté il y a quelques mois pour 500 millions d'euros...
Depuis une demi-douzaine d'années, les jumeaux tentent d'esquiver les attaques en justice
Dans un rapport du Sénat de septembre 2022, Laure Beccuau, procureure de la République à Paris, citait une étude de la Fondation Scelles, qui démontrait que 90% des vidéos des sites pornos comportaient des scènes de violence. Cette fois, l'alerte est plus sérieuse.
La justice française, s'appuyant sur la récente loi de régulation du porno sur Internet, pourrait bloquer les sites des Pacaud dès cet automne, suite aux plaintes répétées de l'Association e-Enfance / 3018 et de La Voix de l'Enfant, selon l'Informé, repris par Clubic et Freenews. Et pas seulement leurs sites mais aussi Pornhub, youpornpro, Redtube com LTD, Xhamster Live, TuKif, iciPorno, mrSexe. Pour les associations plaignantes, qui sont appuyées par le ministère public, « toutes les dispositions [légales actuelles, NdA] imposent ce blocage ». Et elles reprochent aux fournisseurs d'accès de ne pas avoir agi "préalablement, pour ne pas dire spontanément."
Stéphane Pacaud sait que sur ce point, il peut compter sur l'appui tacite des fournisseurs d'accès, peu pressés de se couper d'un flux important et pas chaud du tout pour "censurer" des sites pour lesquels ils n'estiment être que des prestataires techniques. Surtout, ils veulent attendre la réponse que doit faire la Cour de justice européenne au Conseil d'État. Le 6 mars dernier, celui-ci à interrogé l'Europe pour savoir si la France avait le droit d'interdire l'accès aux plateformes pornos installées dans d'autres pays de l'UE. Cela pourrait donner un répit - légal - de deux ans aux sites de Stéphane Pacaud. Réponse? D'ici l'automne...