Quelle est la fortune des jurés de “Qui veut être mon associé ?”
Lors du dernier épisode de cette nouvelle saison, ils ont investi 800.000 euros dans les boites de jeunes entrepreneurs. Mais, au fait, combien pèsent les sept membres du jury ?
Vous avez peut-être vu le premier épisode de Qui veut être mon associé, diffusé ce mercredi 12 février sur M6. L’émission phare de la chaîne, où un jury d’investisseurs doit être convaincu par des entrepreneurs, en quête de financement, a renouvelé une partie de son équipe. Cette saison, ce sont Anthony Bourbon, Eric Larchevêque, Marc Simoncini, Kelly Massol, Julian Jacob, Jean-Michel Karam, et Alice Lhabouz, qui ont été choisis pour constituer le jury du programme.
L’émission rassemble entre 1,5 et 2 millions de téléspectateurs chaque semaine, et a déjà permis à une dizaine d’entreprises de passer la barre de la startup et de devenir des jeunes pousses pleines d’avenir. Parmi les succès de QVEMA, il faut citer notamment Cabaïa, la marque d’accessoires personnalisables (2020), Bob, le mini lave-vaisselle écologique (2021) ou les Hydratis, ces pastilles d’hydratation destinées aux sportifs (2022).
La version française de Shark Tank implique que les jurés, tous entrepreneurs accomplis, misent leur propre argent dans chaque deal. Et ça nous amène tout naturellement à nous poser cette question : combien pèse chacun de ces investisseurs ?
Voici ce qu’on a trouvé, en commençant par…
Julian Jacob: avec lui, on début par un cas… à part. Il a fondé Wyncor, un distributeur de jouets. Il a démarré à 20 ans, dans l’immobilier commercial, puis il est parti aux Etats-Unis, où il a développé son réseau d’approvisionnement et créé Wyncor. Depuis, il a vendu plus de 750 millions d’articles dans 190 pays, et il partage sa vie entre Paris et Miami. Mais il est impossible de mettre un chiffre sur sa fortune, car ses sociétés ne sont pas domiciliées en France et ne publient pas de chiffres vérifiables. On dira donc, dans le doute, qu'il est à la tête d’une fortune de… plusieurs millions.
Anthony Bourbon: on passe ensuite à un cas à peine plus clair… Il a créé Feed, une start-up qui commercialise des substituts de repas sous forme de poudres à diluer ou de barres, la société a réussi à attirer quelques grands noms dans son capital et notamment la marque américaine Pepsi. Il conserve la majorité du capital de cette société qui peut être estimée à une centaine de millions, mais qui va mal. Il est aussi entré au capital d’une quarantaine de startups, et son succès dans l’émission lui a permis de se positionner comme un investisseur, à travers son autre boite, Blast, un club privé d'investissement qui compte plus de 7000 membres et qui investit avec lui dans l’émission de M6. Au total sa fortune peut être estimée à (attention : grosse fourchette), entre une quarantaine et une centaine de millions d’euros.
Jean-Michel Karam: c’est un ancien ingénieur du CNRS qui a fondé Memscap, une entreprise de microsystèmes qui a connu des hauts et des bas, mais qui est cotée en bourse. Elle vaut, aujourd’hui, 26 millions et il en possède autour de 9%. Par ailleurs, il s’est diversifié dans la cosmétique et là, ça se développe nettement mieux. Il a fondé Ioma et Ieva, deux startup pionnière de la Beauty Tech, qu’il a complété par la rachat des réseaux L’Atelier du Sourcil et le Boudoir du regard. Le géant Uniler est entré dans son groupe de cosmétique tout récemment, et ça le valorise à une centaine de millions. Pas mal pour Jean-Michel Karam, qui détient toujours 50% du capital. Soit au total une fortune estimée à environ 50 millions d’euros.
Eric Larchevêque: on poursuit avec le plus gros (financièrement parlant) des jurés. Il a fondé Ledger, une entreprise de sécurisation des crypto-monnaies qui a été valorisée à 1,5 milliard de dollars en 2021. L’an dernier, sa fortune était estimée par le magazine Challenges à 450 millions d’euros.
Alice Lhabouz: c’est une financière, et elle est la fondatrice (et l’actionnaire majoritaire) de Trecento, une société de gestion d’actifs qu’elle a fondée en 2012. Trecento est spécialisée dans les secteurs high tech et gère environ 300 millions d’euros pour le compte de ses clients. La fortune personnelle d’Alice Lhabouz peut donc être estimée à une vingtaine de millions d’euros.
Kelly Massol: comme Jean-Michel Karam, elle a fait fortune dans la cosmétique. Elle a fondé Les Secrets de Loly, une entreprise de produits de beauté très prospère. Son chiffre d’affaires est estimé à une trentaine de millions d’euros et la valeur de sa participation dans sa société (elle reste majoritaire après l’arrivée de l’investisseur Quilvest) à entre 50 et 70 millions. Ce sera donc la fortune que nous retiendrons.
Marc Simoncini: septième juré, et lui aussi vétéran de QVEMA. Sa position est aujourd’hui délicate. Le fondateur de Meetic (revendu depuis) est un serial entrepreneur. Il a même créé sa propre structure, Jaïna, pour mieux gérer ses participations. Mais ses dernières aventures ne se sont pas forcément terminées comme prévu. Comme il le disait en présentant les défis des candidats pour cette cinquième saison : « Il ne faut pas occulter la difficulté de l'entreprise. Avoir une idée, c'est bien, mais il faut connaître et anticiper les milliers de problèmes qui vont arriver après. Tout le monde peut essayer, mais ça reste l'un des métiers les plus difficiles du monde. Illustration avec son dernier poulain, les vélos Angell, qui sont en cessation de paiement. Il a aussi jeté l’éponge de son aventure dans les lunettes et les lentilles (Sensee) et n’a pas brillé dans le cinéma avec Reborn productions. Mais pour celui qui a redoublé deux fois et qui a eu son bac à la session de rattrapage, c’est sans doute une étape de plus à surmonter. Fortune ? Autour de 300 millions d’euros.
Au total, donc, ces sept membres du jury de la nouvelle saison de l’émission « Qui veut être mon associé » sur M6, pèsent environ un milliard d’euros de fortune personnelle. Pas mal, non ?