Quand un héritier Hermès perd 13 Md€
Nicolas Puech, 81 ans, cherche à revendre ses 5,7% du groupe de luxe Hermès dont il a hérité. Mais ces actions sont introuvables...
Ces actions font pourtant de lui la 13ème #fortune française selon le journaliste Thiébault Dromard dans #Challenges. Depuis 2015, ces actions ne sont d’ailleurs plus mentionnée dans les documents de référence du groupe et BNP Paribas, la banque chargée par le groupe Hermès d'interroger le marché pour connaitre la répartition des titres du groupe (on appelle cela une recherche TPI pour “titres au porteur individuel”), confirme chaque année qu'elle n'a plus trouvé trace d'un bloc d'actions appartenant à #Nicolas_Puech. Et l'ex-avocat de l'intéressé reconnaît aussi qu'il n'a plus traces de ses titres. Mais que sont donc devenues ces 5,862 millions d'actions (valeur estimée, quand même, 13 milliards d'euros) Hermès?
OPA sur Hermès
Pour comprendre ce qu'il s'est passé, il faut revenir à l'offensive déclenchée en 2010 par #Bernard_Arnault. Le patron de LMVH veut faire une OPA sur son concurrent coté Hermès et parvient à rassembler autour de lui 17,1% du capital, soit par prêt, soit par rachat. Mais les 51 actionnaires familiaux des trois branches actionnaires (les Dumas, Guerrand et Puech) se rebiffent et forment une alliance dans une holding, baptisée #H51, qui rassemble plus de la moitié du capital du groupe (aujourd'hui 66%). Nicolas Puech, qui est en conflit avec le reste de sa famille, ne veut pas participer à cette défense du groupe. Il aurait même prêté (ou vendu) ses actions à Bernard Arnault, complément essentiel pour lui permettre de monter plus vite au capital de sa cible.
Jardinier adopté…
Depuis, c'est le flou expliquait en décembre dernier l'hebdomadaire L'Express. D'autant que Nicolas Puech s'est entiché de son jardinier #Jadil_Butrak (et de sa femme), auquel il cède tout et pour lequel il a lancé une procédure d'adoption. Le couple a déjà deux maisons (une en Suisse sur les très chics bords du lac Léman et l'autre à Casablanca au Maroc) et s'est payé, grâce aux "dons" du vieux monsieur, une quarantaine de logements locatifs.
… et nouvel avocat
Un avocat suisse, nouvellement engagé, Jörn-Albert #Bostelmann, ex-partenaire du club de pêche de Jadil Butrak, est désormais chargé de gérer la société de l'héritier Hermès. Officiellement, c'est cet avocat du Valais qui détient les presque six millions d'actions de Nicolas Puech. Mais, dans ce cas, pourquoi le même Nicolas Puech les estime-t-il perdus? Le mystère (à 13 milliards d'euros) reste entier.