Pourquoi la famille Gervoson croque le chocolat Poulain
Les propriétaires d'Andros ont racheté l'usine Poulain de Blois pour compléter un réseau régional de 4 usines. L'opération s'est faite en secret, comme tout ce que fait cette famille atypique...
L’accord s’est fait portes closes, comme toujours avec les #Gervoson et les #Chapoulart. Les familles fondatrices d’ANDROS, géant de l’alimentaire qui développe #Bonne_Maman, ont tout combiné en secret, sous la houlette de leur jeune président, Florian DELMAS (39 ans, Isara Executive MBA à HEC Paris, N°1 du classement Choiseul 100 de l'Institut Choiseul en 2023 et seul Français des Young Global Leaders Summit du World Economic Forum) et peut-être aussi d’#Aurélien_Pradié, le député #Les_Républicains du Lot, protégé de la famille et ancien consultant de …#Andros.
(Photo : En 2022, Florian Delmas a succédé à la présidence d'Andros à Frédéric Gervoson (à gauche
Confiture et chocolat
Ce 10 septembre, l’usine #Poulain de #Villebarou, installe à #Blois (Loir-et-Cher) depuis 1848, a donc été sauvée d’un arrêt décidé en juin dernier par son propriétaire, le groupe Carambar & Co (CPK, contrôlé par Eurazéo). Andros deviendra le sous-traitant de CPK, qui conserve la marque Carambar et qui s’est engagé à apporter d'autres lignes. Andros, qui a déjà quatre usines dans la région, compte mettre en place des synergies.
La famille (78ème fortune française avec 1,6 Md€ estimé) possède 100% du capital du groupe. Et elle a une obsession : le secret. Plus encore que les autres familles du secteur : les #Besnier (14,5 Md€, 10ème fortune avec #Groupe_Besnier), les Lesaffre (5 Md€, 26e); les Roquette (3,4 Md, 40e); les #Le_Duff (3,2 Mds, 44e avec le Groupe Le Duff) et les MANE (2,5 Md, 55)
Un CA fixé... pour des années
Ainsi, son CA a été fixé il y a plusieurs années, par la direction, à 3 Md€. Sans qu’on sache exactement si c’est vrai ou faux, ni d’ailleurs quelle est la rentabilité exacte (encore cette manie du secret). Le groupe ne publie rien. C’est dommage quand on représente, au niveau national, 47 % des ventes de confiture, 62 % des compotes réfrigérées, 20 % des jus de fruit frais. A l’origine de cette manie du secret, il y a peut-être le fait que le groupe a été fondé par un militaire, tout juste revenu de 39-45. A l’époque, Jean Gervoson (mort en 2018 à 98 ans) et son ami Pierre Chapoulart, rachètent au beau-père de Jean les prunes qu’il n’avait pas réussi à vendre, et en font des confitures. Leur affaire prospère et en 1971, Andros lance Bonne Maman, puis en 1992, Mamie Nova et en 1997, les biscuits Bonne Maman.
Chez les Gervoson, on inculque ce gout du secret avant celui du fruit et #Frédéric_Gervoson, fils du fondateur, a perpétué cette manie pendant la vingtaine d’années où il a présidé le groupe. « Mon père ne parlait pas aux journalistes et m'avait interdit de le faire après un article de 'L'Expansion' au milieu des années 1970 », racontait-il aux Echos il y a quelques années. Il a laissé sa place à un non-membre de la famille, Florian DELMAS, mais qui a parfaitement intégré ses codes. Et Maxime Gervoson, directeur général du groupe France depuis 2022, n’échappe pas au modèle...