Pluie de diamants sur Paris
Le diamant est tendance, sachez-le! Procès, duel de Flagships de grands diamantaires et ouverture du capital de Messika Paris, ca bouge beaucoup dans le monde plutôt discret de la pierre taillée...
Alors qu'à Nancy va s'ouvrir dans un mois le méga-procès (200 victimes) du réseau franco-israélien Bluediams, qui proposait à des particuliers d'investisr dans le courtage de diamants, la bataille fait aussi rage dans les beaux quartiers de Paris pour mettre la main sur ce marché florissant. Les ventes sont en hausse de 20% par an, malgré la disparition des diamants russes (pour cause de guerre en Ukraine). Et le marché s'emballe. Cet été, la maison De Beers Group, détenue par Anglo-American à 85%, s'est payé un écrin au 12 rue de la Paix (Et oui! Monopoly ou pas, ca reste tendance...). 450 m² restructurés, qui lui couteront, selon le site d'informations CFNEWS IMMO, 2,5 M€/an de loyer.
(Photo : Kate Moss pour Messika)
Embellir la mariée
En fait, Anglo American cherche à se séparer de sa filiale De Beers Group, et tente d'étendre son réseau le plus vite possible, pour en augmenter la valeur. Mais ce nouvel écrin parisien De Beers relance aussi la guerre avec son concurrent de toujours, Cartier, dont le magasin princiapl est situé de... l'autre coté de la rue (de la Paix) : fight assuré!
Messika aussi
Un autre qui profite de cette vogue pour la pierre taillée, c'est MESSIKA PARIS. Situé à deux pas de là, place Vendôme, le joaillier, fournisseur des maisons de luxe et des très riches particuliers, fait monter les enchères pour ouvrir son capital. Fondé en 1972 par André_Messika (qui avait commencé comme coursier), le label est devenu, sous l'impulsion de sa fille Valérie (diplôme du CELSA GROUP, puis séjour chez CHANEL), une marque vendue dans plus de 550 points de vente. Sa signature ? Du diamant, rien que du diamant, mais à des prix plus démocratiques que ceux des marques classiques. "Avec des bijoux à partir de 500 euros, contre un panier moyen en France de 4 000 euros." précisait Valérie Messika dans Challenges, en mars dernier, "Le diamant vient ainsi concurrencer un sac à main de marque ou une paire de chaussures de luxe. J’ai donc dessiné des bijoux avec des diamants plus petits qui ne soient pas trop ostentatoires."
Beyoncé et Kate Moss
Mais Valérie Missika est aussi une fan de marketing et on peut dire qu'elle a du nez : en 2014, elle séduit la chanteuse Beyoncé avec une bague double phalange, que la star a vue dans une des vitrines de l’hôtel dans lequel elle réside. La créatrice lui offre. La star lui rend la politesse et poste une photo d’elle avec le bijou : buzz... Le CA monte en flèche et dépasse 130 millions d’euros (+15% par an).
Françoise Bettencourt-Meyers
La famille est discrète sur les résultats, mais ils sont bons. Ils justifient en tous cas un ballet des prétendants, avec une valorisation de plus d'une fois l'activité. Le groupe intéresse surtout quelques family offices. Notamment celui de la famille Bettencourt_Meyers, première actionnaire de L'Oréal (Lancôme, YVES SAINT LAURENT PARFUMS, Giorgio Armani), avec à sa tête Françoise Bettencourt Meyers, femme la plus riche du monde (84 milliards d'euros).