En immobilier, l'Ultra Luxe ne connait pas la crise.

En immobilier, l'Ultra-Luxe ne connait pas la crise. Le marché des biens de plus d'un million s'est contracté de moitié en 2 ans. Mais le très haut de gamme, lui, échappe à la morosité.

Le marché des biens de plus d'un million s'est contracté de moitié en deux ans. Mais le segment du très haut de gamme, lui échappe à la morosité. Nos très Riches continuent de faire chauffer leur carte Infinite ou Centurion pour de belles pierres.

Cinq spots se distinguent particulièrement : Paris, Cap Ferret, Megève, Cannes, Antibes. Sur ces cinq marché, note une étude de Price Hubble pour Coldwell Banker Europa Realty (54 grandes agences en France), les prix des 10% des transactions les plus chères dépassent allègrement les 20 000 €/m². A comparer avec des prix de l’immobilier classique compris entre 6400 et 12400 €/m² sur ces mêmes marchés.

Un hôtel particulier proposé par Coldwell Banker à 5,4 millions pour 340 m2, 13 pièces et 7 chambres, dans le 17ème arrondissement, avec un beau jardin.

Sur ces 5 marchés, les prix des très très beaux logements sont en moyenne deux fois plus élevés que ce qui se fait de mieux à Lyon, Bordeaux ou Marseille.

La demande est très soutenue. Thomas Jager, en charge l'agence de Grimaud/Ste Maxime, fait face a une demande en hausse et… très ciblée : « Depuis le mois d’août, nous constatons un vrai redémarrage. Les offres acceptées se multiplient, malgré des négociations parfois intenses, comme cette propriété à Ramatuelle, proposé à 7,9 millions d’euros, qui s’est finalement vendue à 7,7 millions. Elle offre une vue remarquable sur les Alpes, la mer et les pins au sein du Domaine de la Tourraque. C'est un bien rare et très recherché »

Paris hors-normes…

Mais Paris reste, sur ce plan, hors-normes. La qualité architecturale et l'histoire de la capitale en font une ville très recherchée par ceux qui peuvent se payer un logement dans ses braux quartiers. Et pour les étrangers, deux autres phénomènes ont joué cette année : l'engouement pour les Jeux Olympiques et la poursuite de l’effet « Emily in Paris » : la série revient d'ailleurs l’an prochain pour sa saison 5 sur Netflix. Pour les Américains, un cinquième facteur a joué : les prix parisiens, qui leur semblent très raisonnables. "En dix ans, leur niveau de vie a quasiment doublé, alors que celui des Français n’a que peu évolué." explique Laurent Demeure, président de Coldwell Banker Realty Europa.

Rive gauche

Sur la Rive gauche, par exemple, les acheteurs sont prêts à mettre jusqu’à 23000 €/m² pour s’offrir un appartement de luxe, à comparer à un prix médian de 14 833 €/m² pour un bien de belle qualité dans le secteur. L'écart s'explique aussi par les caractéristiques de l'Ultra-Luxe, et notamment les terrasses ou la vue. Une « vue Seine » augmenté ke prix d'un logement de 25% par rapport à un appartement semblable mais qui n’en bénéficie pas… comme l'explique Vanda Demeure, vice présidente du groupe immobilier présent sur une vingtaine de marchés prestigieux, "j’ai récemment vendu un appartement dans le XVIème arrondissement au PDG d’une grande entreprise française. Le bien mis en vente 4,9 millions d’euros, répondait à toutes ses exigences : 200 mètres carrés, 80 mètres carrés de terrasses, un étage élevé avec une vue panoramique sur toute la capitale, depuis les tours de la Défense jusqu’au Sacré-Cœur, et une décoration refaite à neuf par un décorateur de renom."

Pieds-à-terre

Autre transaction typique du luxe : celle des pieds à terre comme cet appartement de 3/4 pièces, près des Champs-Élysées, mis en vente à 1,55 million d'euros et qui a séduit un homme d'affaires libanais, qui voulait un pied-à-terre à proximité des beaux magasins du quartier.

Mais les prix peuvent aussi s'envoler pour de petites surfaces comme ce deux-pièces de 30 m², refait à neuf, dans le 7ème arrondissement, à 575 000 euros (19 000 €/m²), acheté par une blogueuse culinaire américaine qui voulait pouvoir se déplacer le long des quais, en vélo « comme une parisienne ».