Aux abois, Patrick Drahi veut céder une partie du capital d'Altice à ses créanciers
Au menu: le milliardaire Patrick Drahi a-t-il perdu le bras de fer contre ses créanciers ?+ quelques actus sur Fusalp, Ubisoft, et Carrefour
Selon le site l’Informé, la marque de vêtements de sport Fusalp, qui fait environ 60 millions d’euros de chiffre d’affaires, cherche un nouvel actionnaire pour l’accompagner dans sa forte croissance. Elle avait été reprise il y a 10 ans par la famille Lacoste (oui celle des polos)
Trois semaines avant sa sortie, des copies d’Assassin’s Creed Shadows sont déjà dans la nature. Une nouvelle inquiétante pour la famille Guillemot, qui compte sur cet opus pour amorcer le redressement d’Ubisoft, très mal en point.
Selon Challenges, Carrefour étudierait l’hypothèse d’un rachat de Casino à Daniel Kretinsky. En échange le milliardaire pourrait devenir un investisseur de référence de Carrefour.
Aux abois, Patrick Drahi veut céder une partie du capital d'Altice à ses créanciers
Le milliardaire a-t-il perdu le bras de fer contre ses créanciers, qui réclament depuis un an le remboursement des 24 milliards d'euros de dettes de son groupe Altice Europe ?
Le milliardaire, qui s'était toujours refusé à le faire, est sans doute en train de céder aux pressions de ses créanciers. Ceux-ci, réunis dans un pool, font pression sur lui depuis fin 2023, pour qu'il rembourse les 24 milliards d'euros qui constituent la dette colossale de la partie européenne de son groupe Altice. A noter que Altice USA est endettée à peu près à même hauteur, mais qu’elle n’est pas concernée par l’accord en cours. C’est donc un autre problème...
Le célèbre opérateur est une filiale du groupe Altice
Un (très) grand pas vers ses créanciers
Selon plusieurs médias, Les Echos, le Figaro et Bloomberg, Altice France, la maison mère de l'opérateur télécoms SFR, aurait donc présenté la semaine dernière une nouvelle offre de restructuration aux porteurs de sa dette sécurisée. Son offre est - c’est un signe - proche des exigences de ces créanciers, car dans cette version, ceux-ci recevraient presque 45% du capital du groupe, contre environ 18% lors d'une première offre en novembre. S'ajouterait à cela un chèque de 2,6 milliards d'euros. En contrepartie, la dette serait diminuée de 8 milliards d'euros. Le reste serait rémunéré à un taux d'intérêt (très supérieur à ce qu'on trouve sur le marché) de 7%, a précisé l'AFP. Les créanciers peuvent être contents : ils récupèrent du capital, du cash et une dette très bien rémunérée…
Une succession à assumer
La dette du groupe, qui atteignait 24,3 milliards d'euros à la fin de l'été, était devenue un sujet brulant depuis que le milliardaire franco-suisse-israélien avait vendu pour 9 milliards d'euros d'actifs, sans affecter ces sommes au remboursement de celle-ci. Il avait préféré créer une holding adhoc, qui ne faisait pas partie du périmètre du groupe endetté... Vue comme une provocation ou comme un moyen de pression supplémentaire, cette décision avait convaincu les créanciers d'agir encore plus fermement et de refuser tout compromis avec l'homme d'affaires, spécialiste des deals musclés et des bras de fer. Mais lui aussi s’en sort pas trop mal. Il n’a pas eu besoin de mettre d’argent frais et conserve le contrôle de son groupe. Il ne lui reste qu’à faire en sorte que SFR ne perde pas trop de clients, comme c’est le cas depuis deux ans, pour pouvoir continuer à assurer le paiement des intérêts : sinon, le cycle infernal qu’on a connu depuis trois ans risquerait de recommencer.